• prise de notes sur le camp de DWIRI

     

    Ce camp de prisonniers Allemands était situé dans le sud Caucase, 12 km au sud de la ville de Borschomi, près de la frontière turque. Le climat de la région était très dur. Les températures dépassaient 40° en été et descendaient en dessous de -28° en hiver. Le camp pouvait accueillir 1 200 prisonniers et on y a dénombré 2 000 morts au cours de la guerre.  Entre avril 1946 et décembre 1949, on a dénombré 17 morts dans le camp.

    Les rations quotidiennes à Dwiri, comme à Tambov, étaient proches de celles des prisonniers juifs des camps de concentration allemands : 670g de pain, 70g de poisson, un peu de sucre, de soupe et de tabac. Il est à  noter que, pour une grande partie de la population russe, à l’époque, les conditions de vie étaient à peine meilleures.

     

    Les prisonniers travaillaient. Ils construisirent une centrale électrique, des briques d’argile… D’autres étaient employés dans une scierie, dans les gravières … Ils recevaient un salaire de plusieurs centaines de roubles à condition de travailler 8 heures par jour, tous les jours sauf le dimanche. Ils portaient l’uniforme russe mais grâce à l’argent gagné, ils pouvaient acheter des vêtements civils.

     

    L’adresse postale du camp de DWIRI était CCCP MOSKAU POSTKASTEN 236/11.

     

    Il y avait un hôpital dans le camp, dans lequel des médecins du service de santé de la Wehrmacht exerçaient.

     

    À partir de septembre 1946, une carte postale permettant un message de 25 mots maximum est distribuée aux prisonniers. À partir de février 1947, tous les 3 mois, une carte postale de 40 mots avec réponse possible, est distribuée aux prisonniers.

     

    Les prisonniers musiciens avaient constitué un orchestre qui jouait tous les dimanches.

     

    À partir de l’été 1947, les prisonniers pouvaient assister à une séance de cinéma. La séance débutait à 21 heures et coûtait 1,5 roubles par prisonnier.

     

    Il y avait aussi un photographe dans le camp, ce qui permettait aux prisonniers d’envoyer une photo par courrier à leur famille à condition de payer 3 roubles.

     

    À partir de 1948, les colis arrivaient et les journaux allemands étaient autorisés.

     

    Les Russes laissaient entendre que les criminels de guerre ne rentreraient qu’en 1953.

     

    Dans le camp de Dwiri, comme à Tambov, la propagande marxiste-léniniste jouait un grand rôle.


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  • « LES MALGRÉ-NOUS »

     

    prises de notes

     

    1er octobre 1943, en raison de l’échec de la politique du volontariat, une ordonnance du Gauleiter Wagner concernant l’ordre d’appel dans la Wehrmacht stipule qu’en cas de refus, les familles seront déportées à l’Est ; leurs biens confisqués ; ou seront internés dans un camp de travaux forcés.

    Les Alsaciens des classes 1908 à 1927 sont mobilisés.

    5 000 personnes sont déportées.

    14 000 personnes envoyées dans des camps comme Schirmeck.

    100 000 alsaciens « malgré nous » sont mobilisés dans la Wehrmacht, essentiellement sur le front de l’Est.

    20 000 « malgré nous » sont faits prisonniers par l’Armée Rouge dont 37% ont déserté la Wehrmacht, 20% se sont laissés prendre ; 43% sont faits prisonniers avec les Allemands.

     

    Au camp de Tambov, le camp 108, sont regroupés des Allemands et des Alsaciens. Le premier convoi de libération du camp est parti le 31 mai 1945. Six autres convois partirent en septembre et octobre 1945. D’autres prisonniers furent libérés en 1946, 1947 … Le dernier convoi partit en 1955 !

     

    3 000 jeunes filles alsaciennes furent mobilisées comme opératrices radio pour la défense aérienne (DCA).

    On a dénombré 32 000 morts « malgré nous ». Mais on a également compté 6 500 Alsaciens dans les FFI (Forces Françaises de l’Intérieur).

     

    Le 19 mars 1945, le dernier soldat allemand franchit le Rhin à Lauterbourg. L’Alsace est libérée.

     

    Il reste à évoquer le procès de Bordeaux qui concerne le massacre d’Oradour-sur-Glane par la division SS « das Reich » le 10 juin 1944. Dans cette division étaient présents 14 « malgré nous ». Au procès de Bordeaux en 1953, les Alsaciens seront amnistiés.

     

     


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  • HISTOIRE DE LA RDA

    d’après l’ouvrage de Sophie Lorrain publié au P.U.F. © 1994

     

    CHAPITRE 1 : LA ZONE D’OCCUPATION SOVIETIQUE

    Du 12 août 1945 au 7 octobre 1949, l’Allemagne est divisée en 4 zones d’occupation par les alliés (USA, GB, France, URSS). La zone contrôlée par l’armée rouge et qui deviendra la RDA, est placée sous l’autorité du maréchal Joukov. L’objectif premier de l’administration de la zone est double : démilitarisation et dénazification. Concrètement, la zone sous contrôle russe et son potentiel industriel sera systématiquement exploitée au profit des réparations de guerre en URSS.

     

    Officiellement, l’Allemagne est gérée par des instances communes, le multipartisme existe mais concrètement, cette démocratie reste fictive. Peu à peu, le SED, parti qui regroupe les socialistes et les communistes devient un parti marxiste-léniniste sur le modèle du PCUS et détient rapidement le monopole de l’expression politique dans la zone d’occupation soviétique.

     

    Des réformes sont engagées dès 1946 comme le démantèlement des grandes exploitations agricoles et la réforme scolaire. Le potentiel industriel est partiellement nationalisé.

     

    Dès 1948, les soviétiques quittent les instances communes aux zones d’occupation des alliés. Le plan Marshall est refusé dans la zone occupée par l’armée rouge.

     

    S’appuyant sur les instances de la République de Weimar et sur les institutions soviétiques, une constitution est adoptée en 1949 mais elle ne sera jamais appliquée. Pour l’heure, la RDA ne semble qu’une étape provisoire en attendant la réunification de l’Allemagne dans la sphère d’influence socialiste.

     

     

    CHAPITRE 2 : LA RDA DE WALTER ULBRICHT

    De 1949 à 1971, la RDA est dirigée sans partage par le SED sous la main de fer de Walter Ulbricht. Le russe devient la première langue vivante enseignée, le SED est épuré de ses éléments socialistes. En février 1950 est créée la STASI, l’organisme de contrôle, de surveillance et de répression du régime. A partir de 1952, le gouvernement transforme la société allemande en une société socialiste : réforme de la justice, embrigadement de la jeunesse, liste unique aux élections, fin du secret du vote, collectivisation des terres agricoles, fin du fédéralisme …

     

    Jusqu’en 1958, des cartes d’alimentation sont nécessaires car des pénuries subsistent alors que le miracle économique de la RFA fait rêver la population. La RDA se vide de sa population jeune et qualifiée. Les passages à l’ouest se font chaque jour plus nombreux.

     

    Pour améliorer le niveau de vie de la population, une hausse de 10% de la productivité est demandée aux ouvriers mais ceux-ci se révoltent en juin 1953 et il faudra l’intervention des chars soviétiques, des dizaines de morts et des milliers d’arrestations  pour mater l’insurrection. malgré tout, cette insurrection oblige le régime à réorienter sa politique : hausse des salaires, amélioration des conditions de travail et libéralisation culturelle.

     

    Peu à peu, la perspective d’une réunification à court terme s’éloigne même si officiellement la RDA souhaite un rapprochement. Walter Ulbricht affirme : « Nous sommes pour l’unité de l’Allemagne parce que les Allemands vivant à l’ouest de notre patrie sont nos frères, parce que nous aimons notre patrie, parce que nous savons que la réunification du peuple allemand obéit à une loi incontournable de l’Histoire ».

     

    La division de l’Allemagne, ainsi que la frontière entre la RDA et la Pologne, constituent sur le plan international des obstacles à la rédaction du traité de paix mettant fin officiellement à la deuxième guerre mondiale.

    En 1950, la RFA intègre le Conseil européen et en 1954, elle siège au commandement intégré de l’OTAN. En réaction, la RDA adhère au Pacte de Varsovie en 1954 et s’intègre toujours plus au bloc de l’Est. Officiellement, la RDA dispose d’une autonomie au sein du bloc mais de fait, ce sont les conseillers soviétiques qui ont la réalité du pouvoir au sein du gouvernement et de l’administration.

    Le bilan des 5 premières années de la RDA est assez négatif : 1 500 000 personnes ont quitté la RDA.

     

     

    CHAPITRE 3 : DÉSTANILISATION ET CONSTRUCTION DU MUR DE BERLIN.

    L’écart se creuse entre la population et son régime d’autant plus que la déstalinisation reste très limitée sous l’ère Ulbricht.

    En 1956, une tendance plus libérale, représentée par Wolfgang Harich, est rapidement décapitée. Ses dirigeants sont condamnés et internés. En 1957, un autre groupe dissident est amené à démissionner du SED, ses dirigeants sont poussés au suicide. L’emprise sur la jeunesse s’intensifie et est orientée vers la formation professionnelle car la main-d’œuvre qualifiée manque à l’Est, notamment en raison des départs vers l’Ouest. La collectivisation des terres entraîne également une fuite vers la RFA de la population rurale. Pour lutter contre cette hémorragie de population jeune, masculine et qualifiée, la frontière entre les deux Allemagne devient progressivement imperméable, sauf à Berlin.

     

    Sur le plan international, la RDA n’existe pas officiellement, d’autant plus qu’en vertu de la « doctrine Hallstein », la RFA prend des sanctions économiques à l’encontre des pays qui reconnaîtraient l’existence sur la scène internationale de la RDA.

     

    C’est en 1959 qu’apparaît le marteau et le compas sur le drapeau de la RDA qui jusqu’ici était strictement identique au drapeau de la RFA. Cependant, l’année 1959 est également marquée par le départ vers l’Ouest de 250 000 personnes. En 1960, des pénuries alimentaires font leur réapparition.

     

    Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, sous la direction d’Erich Honecker, la RDA décide de construire le Mur « rempart antifasciste » qui concrètement enfermera la population est-allemande pendant 28 ans. La construction de ce mur s’accompagne de l’application d’une loi d’exception (« loi de la défense de la RDA ») qui concrètement transforme la constitution de 1949 en lettre morte et supprime toute liberté à la population.

     

     

    CHAPITRE 4 : LA CONSOLIDATION DE LA RDA.

    De 1960 à 1962, la RDA se replie sur elle-même. Les antennes de télévision sont réorientées vers l’Est afin de couper la population de la vision du miracle économique de la RFA. Devant le déficit en hommes dans la population, le gouvernement encourage le travail des femmes : formation, congés, temps de travail réduit … Pour réconcilier la population avec son régime, sous l’influence notamment du ministre de l’Education, Margot Honecker, autorise le Jazz et la danse, libéralise la politique culturelle mais en contrepartie renforce l’enseignement du marxisme-léninisme. La militarisation de la population augmente par la création du service militaire obligatoire de 18 mois à partir de janvier 1962.

     

    Afin de concurrencer le système économique en vigueur en RFA, un nouveau système donnant plus d’importance à la concurrence, la responsabilité et l’initiative est mis en place. Mais en 1966, le parti se centralise à nouveau, donne un coup de frein aux initiatives et reprend le contrôle absolu de la société. La censure se fait à nouveau plus sévère. Toute déviance par rapport à la doctrine marxiste-léniniste est strictement condamnée. Les pénuries, y compris des biens de consommation courants, font leur réapparition.

     

    Sur le plan international, la RDA est autorisée à présenter une équipe autonome aux J.O de Mexico. Dans le même temps, de nombreuses lois (droits de l’Homme, liberté religieuse) sont prises pour s’éloigner du modèle ouest-allemand. Le 19 mars 1970, une rencontre à Erfurt entre Willy Brandt et Willy Stoph a lieu mais aucun accord n’est trouvé, malgré les tentatives de l’URSS pour pousser la RDA vers la détente EST/OUEST.

    Au mois de mai 1971, en décalage avec le contexte international, sans soutien de la population, Walter Ulbricht est poussé à la démission, notamment sous la pression de l’URSS.

     

     

    CHAPITRE 5 : LES DÉBUTS DE L’ÈRE HONECKER

    L’arrivée d’Erich Honecker en 1971 est marquée par une politique de détente initiée par Moscou et l’Ostpolitik menée par la RFA du chancelier Willy Brandt. Honecker préconise un « socialisme développé » : augmentation du niveau de vie, baisse de la durée du travail. Mais le contrôle politique et économique augmente : l’artisanat et l’industrie sont totalement nationalisés.

     

    Pour compenser le manque de main d’œuvre, la RDA pratique une politique familiale et féministe avancée : contraception gratuite, IVG (dès 1972), baisse du temps de travail, prêt de 1 000 Mark pour les jeunes couples dont le remboursement diminue à chaque naissance, construction d’un million de logements à Berlin-Est.

    Les habitants sont de nouveau autorisés à regarder les programmes télévisuels de RFA et à acheter des biens de consommations de l’ouest. Les liaisons téléphoniques sont rétablies entre Berlin-Ouest et Berlin-Est dès 1971. En mai 1972, les habitants de RDA sont autorisés une fois par an à aller en RFA pour « raisons familiales urgentes ». En contrepartie, plusieurs fois par an, les habitants de RFA bénéficient d’un visa touristique, commercial ou pour rendre une visite privée en RDA.

     

    Sur le plan international, la RDA devient le modèle à suivre au sein du bloc de l’Est. Elle ouvre sa frontière avec la Pologne et la Tchécoslovaquie.

    En février 1973, la France et la Grande-Bretagne reconnaissent l’existence diplomatique de la RDA.

    En juin 1973, un traité est signé entre la RFA et la RDA pour reconnaître les frontières issues de la guerre, rétablir les échanges diplomatiques et affirmer la fin du recours à la violence.

    En septembre 1973, la RFA et la RDA deviennent simultanément membres de l’ONU.

    En septembre 1974, les USA établissent des relations diplomatiques avec la RDA.

     

    Le nouvel homme fort de RDA entame une libéralisation culturelle : « Il ne peut y avoir à mon avis de tabous dans les domaines de l’art et de la littérature. Cela concerne aussi bien les questions de fond que celles de style. » Si le chansonnier Wolf Biermann reste interdit, les peintres Wolfgang Mattheuer, Willi Sitte, Werner Tübke sont à nouveau autorisés. C’est à cette époque que sont écrites les œuvres de Heiner Müller, de Volker Braun, Christa Wolf, Imtraud Morgner, Günter de Bruyn.

     

    Mais cette ouverture et cette libéralisation sont considérées des menaces pour la « société socialiste ». Honecker développe alors la politique de « l’Abgrenzung » afin d’éloigner la RDA du modèle social-démocrate au pouvoir en RFA. Les références au socialisme deviennent bien plus affirmées que les références à la germanité de la RDA. Il affirme à cette époque que « la RFA est un pays étranger, bien plus encore, elle est un pays étranger capitaliste. »

     

     

    CHAPITRE 6 : LA RDA EN CRISE.

    La période 1976/1989 est marquée par une double contradiction. La RDA développe une politique de paix sur le plan international et une militarisation de la société sur le plan intérieur.

     

    Lors de la crise des euromissiles en 1983, alors que la tension augmente entre les USA de Ronald Reagan et l’URSS de Youri Andropov, Honecker maintient son pays dans une soumission « sans enthousiasme » vis-à-vis du grand frère soviétique mais continue une politique de détente, notamment dans les relations interallemande tout en niant la possibilité d’une réunification.

     

    A l’inverse, sous l’ère Gorbatchev, la RDA se maintient dans une ligne orthodoxe tandis que l’URSS s’engage sur la voie de la Glasnost. La censure et la surveillance de la population s’intensifient en RDA quand le maître du Kremlin prône au contraire une libération des idées.

     

    Symboles de cette schizophrénie politique, Honecker reçoit Helmut Schmitt en décembre 1981mais continue à expulser des journalistes de l’Ouest ; en 1982, un dispositif de tir automatique est installé le long du mur. Dans le même temps, Honecker affirme en 1983, que le socialisme « s’appuie sur le principe international de la paix » et que « la politique de détente est la seule voie pour empêcher une catastrophe nucléaire et la seule possibilité d’atteindre à une paix sûre. » En septembre 1987, Honecker est reçu à Bonn.

     

    Sur le plan intérieur, il lutte contre les mouvements pacifistes qui se développent au sein de l’église protestante alors que dès les années 60’, la RDA reconnaissait la compatibilité entre socialisme et christianisme, tout en luttant de facto contre son influence. En 1976, le pouvoir se rapproche et cherche à intégrer l’église protestante afin qu’elle canalise et modère les mouvements d’opposition. Des lieux de cultes sont restaurés ou construits, un temps de parole est accordé dans les médias. Autre symbole de ce rapprochement, la RDA reconstruit la synagogue de Berlin-Est et Honecker fait une visite d’Etat en Israël.

     

    En 1976, le chansonnier Wolf Biermann, dont les œuvres critiquent aussi bien la société est-allemande que celle de la RFA est interdit de séjour en RDA et déchu de sa nationalité. De la même façon, le régime se montre intransigeant avec les dissidents Rudolph Bahro et Robert Havemann.

     

    Sur le plan économique, la RDA subit les deux chocs pétroliers. Quasi-exclusivement dépendante du gaz et du pétrole russe, dont les prix explosent, la RDA va développer la filière nucléaire et l’exploitation des mines à ciel ouvert de lignite au détriment de l’écologie, notamment à Leipzig, Karl Marx Stadt, Halle … La RDA produit à cette époque 5 fois plus de CO2 par habitant que la moyenne mondiale !

     

    En parallèle, une sévère politique d’économie d’énergie et d’exportation (au détriment de la consommation intérieure et des importations) est engagée entre 1976 et 1980. Au cours du plan quinquennal suivant, le déficit et l’endettement baissent, stabilisant la situation en RDA. Coupée du monde et dominée par des groupes nationalisés monopolistiques, la RDA accuse cependant un important retard technologique. Les innovations et le renouvellement des produits se font très lentement : 23 ans en moyenne. Si la RDA s’est hissée au neuvième rang des pays industrialisés, on note un retour des pénuries alimentaires à la fin des années 80’ !

     

    En raison d’une censure toujours plus sévère, beaucoup d’écrivains créent à l’Est mais publient à l’Ouest. Certains, à l’instar des 90 000 habitants qui quittent la RDA entre 1984 et 1988, choisissent l’exode de façon plus ou moins volontaire : Reiner Kunze, Sarah Kirsch, Jureck Becker … Cette hémorragie de population, continue depuis la fin de la guerre, est monnayée par la RDA : 40 000 Mark pour un ouvrier, 300 000 Mark pour un ingénieur formé à l’Est.

     

    La RDA poursuit donc sa politique en faveur des femmes : jardins d’enfants, crèches, baisse du temps de travail pour les mères, congés maternités … En 1988, 91% des femmes est-allemandes travaillent mais il n’y a qu’une seule femme au gouvernement : Margot Honecker.

     

    La baisse du niveau de vie dans les années 80’ entraîne une montée des oppositions au régime. Le gouvernement resserre son étau autour de la population par un embrigadement et une militarisation toujours plus grande. Des jeux militaires sont organisés dans les jardins d’enfants, des exercices de protection civile, de survie à un conflit nucléaire sont fréquemment organisés … Les Allemands de l’Est vivent dans « une paix armée » !

     

    A Erfurt, à Leipzig, Halle, Dresde, se développent des mouvements religieux pour la paix et les droits de l’Homme sous l’autorité  du pasteur Rainer Eppelmann ou du dissident  Robert Havemann.

    La revue « Sputnik » qui traite de l’actualité russe et donc de la Glasnost est interdite !

     

     

    CHAPITRE 7 : EFFONDREMENT ET DISPARITION

    Au cours de l’année 1989, un vent de liberté souffle sur les pays du bloc soviétique. Honecker, prisonnier d’une doctrine marxiste-léniniste orthodoxe, resserre l’étau sur sa population : la répression, la surveillance et la censure s’intensifient. Il est le seul chef de gouvernement à soutenir la répression chinoise sur la place Tien An Men. Les résultats des élections locales sont truqués.

     

    Le 2mai 1989, la Hongrie ouvre sa frontière avec l’Autriche. Aussitôt, 350 000 Allemands de l’Est en profitent pour quitter la RDA et passer à l’ouest.

     

    Le 7 octobre 1989, à l’occasion des cérémonies de commémoration du quarantième anniversaire de la RDA, des manifestations d’opposition au régime sont durement réprimées par la STASI.

     

    A partir du 9 octobre 1989, tous les lundis soir, des manifestations ont lieu à Leipzig, Dresde et Berlin. À aucun moment, l’existence de la RDA n’est cependant remise en cause.

     

    Le 17 octobre, Erich Honecker démissionne et est remplacé par Egon Krenz, le numéro 2 du régime. Malgré quelques timides réformes, le régime ne change pas de nature. Le vent de liberté ne se calme pas.

     

    Sur l’Alexander Platz de Berlin-Est, le 4 novembre 1989, 500 000 manifestants réclament l’organisation d’élections libres et la liberté de la presse.

     

    Enfin, le 9 novembre 1989, à 18h57, le gouvernement annonce l’ouverture de la frontière entre la RFA et la RDA. Le Mur de Berlin s’effondre. Il était en place depuis 1961.

     

    Rapidement, les revendications dépassent le cadre de la libéralisation du régime socialiste de RDA. Jusqu’à présent, le slogan des manifestants était « Wir sind das Volk ! ». Depuis la chute du Mur, le slogan devient : « Wir sind ein Volk ! ». La réunification est en marche.

     

    Le 28 novembre 1989, le chancelier Helmut Kohl présente un plan d’unification économique, sociale, monétaire et politique. Il sera ratifié le 18 mai 1990.

    Aux élections du 18 mars 1990, la CDU obtient 48% des suffrages et sort vainqueur du suffrage.

     

    Au mois de juillet 1990, malgré les réticences de Moscou et les craintes de la France devant le spectre de la Großdeutschland, l’Allemagne réunifiée fait son entrée dans le commandement intégré de l’OTAN. Le 12 septembre 1990, les alliés de la seconde guerre mondiale, signent le traité de réunification de l’Allemagne.

     

    Le 3 octobre 1990 marque la fin officielle de la RDA. Ce jour devient fête nationale pour l’Allemagne Fédérale réunifiée.

     

     

     

     

     

     


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  • LA CHANSON D’HÉLÈNE

    tirée du film de Claude Sautet "Les choses de la vie"

    paroles : Jean-Loup Dabadie musique : Philippe Sarde

     

    mesure : ¾               tonalité : La mineur                       tempo : 92 bpm

     

     


    introduction : Am

     

    premier couplet

    Am  C/G   FM7                 G7

    Ce    soir    nous sommes septembre

    Mim7                 Am

    Et j'ai fermé ma chambre
            F9     G7    Mim7  Am

    Le soleil     n'y     entrera plus
        Dm7   Mim7     Am

    Tu ne m'ai… mes … …plus
    Am   C/G    FM7        G7

    Là … haut… un oiseau passe

    Em7                Am

    Comme une dédicace
    F   Em      Am

    … Dans le ciel

    Parlé:

    Am     G    F9   Em7
    Je t'aimais tant Hélène

    Dm7    Em   Am
    Il faut se quitter

    Am     G    F9   Em7
    Les avions partiront sans nous

    Dm7    Em   Am
    Je ne sais plus t'aimer Hélène

     

    troisième couplet
    Am    C/G    FM7         G7

    A… …vant …dans la maison

    Em7                         Am

    J'aimais quand nous vivions
                F9      G7   Em7        Am

    Comme dans …un …dessin d'enfant
              Dm7       Em7   Am

    Tu ne m'ai…  … mes … plus
    Am  C/G      FM7    G7

    Je … re… … garde le soir

    Em7                    Am

    tomber dans les miroirs
    F   Em      Am

    C'est ma vie

    Parlé:

    Am     G    F9   Em7
    C'est mieux ainsi Hélène

    Dm7    Em   Am
    C'était l'amour sans amitié

    Am     G    F9   Em7
    Il va falloir changer de mémoire

    Dm7    Em   Am
    Je ne t'écrirai plus Hélène


    cinquième couplet

    Am    C/G   FM7         G7

    L'hi… stoire n'est plus à suivre

    Mim7             Am

    Et j'ai fermé le livre
           F9       G7            Mim7

    Le soleil … n'y entrera plus
         Dm7  Mim7     Am

    Tu ne m'ai… mes … … plus.

     

     

    outro : Am


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  • Lundi, c'est l’été et donc la fête de la musique. Ce rendez-vous existe depuis bientôt 30 ans. C'est un événement européen mais aussi très local. 

    Où serez-vous lundi soir ?

    Pourquoi pas au centre ville de Mulhouse (je sais, c'est moins mignon que Naples mais à peine) devant notre scène ?

    Le groupe BIBA essaiera de concentrer toute l'énergie du rock et de l'envoyer à ceux qui auront envie de passer une bonne soirée en plein air ... en priant pour que le ciel soit de notre côté.

     

    Pour vous donner un avant-goût de la chose, voici une petite vidéo de notre dernier concert lors du festival audiorush.

     http://www.youtube.com/watch?v=X-y6MBAsI9E

     @ lundi les gens !

    kfg






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